Le carnisme
Le carnisme est une idéologie qui justifie et normalise la consommation de produits animaux.
Ce terme, introduit par la psychologue Melanie Joy, désigne un système de croyances invisibles mais omniprésents, qui façonnent notre perception des animaux et légitiment leur exploitation pour l’alimentation.
Le carnisme repose sur des mécanismes psychologiques comme la dissonance cognitive, permettant aux individus de dissocier les animaux qu’ils mangent des animaux qu’ils considèrent comme des compagnons ou des êtres dignes de compassion. Cette idéologie est soutenue par des normes culturelles et des pratiques sociales, rendant la consommation de viande non seulement acceptable, mais souvent perçue comme nécessaire et naturelle.
Le spécisme est l’idée selon laquelle les intérêts des êtres humains sont supérieurs à ceux des autres animaux simplement parce qu’ils appartiennent à une espèce différente.
Le carnisme désigne donc plus précisément que le spécisme les préoccupations des défenseurs des animaux. En effet, ce concept permet de focaliser l’attention sur le problème lui-même plutôt que sur les personnes qui le dénoncent. De la même manière qu’il est préférable d’examiner le patriarcat plutôt que de se concentrer sur les féministes, il est approprié de diriger la discussion publique vers le carnisme plutôt que vers les véganes.
Melanie Joy a proposé la notion de carnisme car elle a constaté que le phénomène psychologique, sociologique ou anthropologique sous-tendant l’exploitation animale n’avait pas encore de nom.
L’anti-spécisme
En opposition au carnisme, l’anti-spécisme est un mouvement philosophique et éthique qui rejette la discrimination fondée sur l’espèce, connue sous le terme de spécisme.
Les anti-spécistes soutiennent que cette discrimination est arbitraire et injustifiable, semblable aux discriminations basées sur la race, le sexe ou l’orientation sexuelle. Ils plaident pour une égalité morale entre les espèces, reconnaissant que tous les êtres sentients méritent une considération égale de leurs intérêts et de leur bien-être.
En effet, les animaux sont des êtres sentients et ont des intérêts propres.
L’anti-spécisme encourage des modes de vie et des choix alimentaires qui minimisent la souffrance animale, tels que le véganisme. Il promeut également des réformes politiques et sociales visant à abolir les pratiques d’exploitation animale dans divers domaines, y compris l’agriculture, la recherche scientifique et le divertissement.
De nouvelles relations entre les humains et les animaux
L’anti-spécisme appelle à une transformation radicale de nos valeurs et de nos comportements envers les animaux, en prônant le respect et l’égalité pour tous les êtres sentients.
Pour aller plus loin :
Podcast Comme un poisson dans l‘eau